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PMNVS Perche Nature
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PMNVS Perche Nature a pour but de partager en images les différents trésors sauvages du perche. Dans une approche liée à la Pêche à la Mouche.
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la grande haigrette

La grande aigrette (Ardea alba) est une espèce d'oiseau ardéidé (échassier), partiellement migrateur dans l'hémisphère nord.
C'est le plus grand de tous les hérons et aigrettes présents en Europe. La grande aigrette a failli disparaitre, décimée par les chasseurs ou piégeurs qui en revendaient les longues plumes nuptiales pour décorer les chapeaux des dames de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle. Ce sont ensuite la destruction des zones humides, les pesticides et la destruction des mangroves qui ont rendu sa survie difficile. Elle est maintenant protégée et reconstitue lentement ses populations.

Répartition

A la saison des amours, un plumage plus long et duveteux orne le dos des aigrette. Il a failli causer la disparition de l'espèce à l'époque où ces plumes étaient recherchées pour les chapeaux ou costumes de music-hall
Au moment des amours, le bec de la grande aigrette peut prendre une couleur orangée
La grande aigrette apprécie les eaux calmes, mais peut aussi chasser dans les torrents, ici dans les chutes d'Iguazú, au milieu de la forêt tropicale, à la frontière entre le Brésil et l'Argentine
Grand oisillon, encore couvert de duvet, aux pattes encore tachetées
Jeunes au nid, avec leur duvet caractéristique encore présent sur la tête.
Comme le héron, la grande aigrette projette son bec pour transpercer sa proie, ou la pincer si elle est petite
Les sous-espèces se distinguent notamment par la couleur de la peau nue (ici verte). Photo prise à à Dove Key dans le Comté de Monroe, Floride, États-Unis.

La grande aigrette est trouvée sur tous les continents, mais plus souvent dans l’hémisphère sud.

  • En Europe, elle est moins rare en Europe Centrale où on peut par exemple l'observer sur les lacs d'Autriche, de Hongrie et en Roumanie sur le delta du Danube.
    Les oiseaux nordiques se déplacent vers le sud en hiver[1].
  • En France, On l'observe maintenant à nouveau dans l'Est de la France, en Camargue, dans les Dombes, en Sologne, en Brenne et jusqu'au bord de l'Atlantique. 81 couples étaient recensés en 2004, avec quelques nichées observées.

Habitats

Elle apprécie les zones humides boisées (dont mangroves) et la proximité de vastes étendues d'eau (douces, saumâtres, salée), rizières, vasières ou champs ou friches provisoirement inondés[1].

Elle niche dans les arbres ou roselières et plutôt sur les littoraux et zones humides de basse altitude. Dans les Andes et quelques régions on peut la trouver à des altitudes plus élevées[1].

Description

D'une longueur d'environ 80-104 cm et d'une envergure de 140 à 170 cm, pour un poids de 700 grammes à 1,5 kg, la grande Aigrette a un plumage uniformément blanc. En période nuptiale, de longues plumes apparaissent sur le dos (aigrette) dépassant la queue, sans crête ni longues plumes sur la tête. Les yeux sont jaunes avec une pupille noire.

Hors période de nidification ou si l'individu ne niche pas, la couleur du bec est jaune, plus foncée à son extrémité ;
Par contre en période nuptiale il fonce et peut devenir orangé [1] à noir, avec les lores verts. La taille de l'oiseau adulte est un peu plus grande que celle d'un héron cendré.
En vol le cou est replié dans les épaules, comme celui d'un héron cendré.
Les pattes et les doigts sont noirs (en toutes saisons).
Mâle et femelle sont très semblables, la femelle étant légèrement plus petites à âge égal.
Le juvénile ressemble à un adulte non-nicheur, avec des couleurs moins vives sur les pattes et le bec.

Alimentation

Comme les hérons, la grande aigrette a un large spectre alimentaire, allant d'insectes et de vertébrés aquatiques et terrestres aux poissons ou petits crustacés aux petits mammifères (souris, musaraignes, campagnols, jeunes rats musqués...) en passant par les reptiles (serpents, orvets) et de petits oiseaux[1].

Ses stratégies de pêche vont de la pêche aux aguets, à une fouilles de la vase au moyen de ses pieds ou à la marche lente dans l'eau. La proie est transpercée[1] et avalée, après avoir été éventuellement retournée dans le cas des poissons ;

Elle utilise une patte pour agiter l’eau et faire sortir les proies, ou bien, elle marche lentement dans les eaux peu profondes, mais elle peut aussi rester sans bouger pendant de longues périodes en attendant le passage d’une proie, poisson ou insecte[1]. Quand l’objet de sa convoitise est repéré, elle le transperce rapidement de son bec.

Chant

La grande aigrette produit une sorte de « corr », bruyant et grave.
Les cris d'alerte et de défense de son territoire sont des croassement graves.
Dans le nid, les adultes peuvent aussi produire des sons graves.

Comportement

Elle chasse seule ou en petits groupes. La nuit les aigrettes se rassemblent sur des arbres (dortoirs)
Elle peut voler la nourriture de hérons plus petits, voire d'autres aigrettes de la même espèce[1], et faire preuve d'agressivité pour défendre son territoire.

Reproduction

La saison nuptiale commence mi-avril dans l'hémisphère nord[1].
Le début de la construction d'un nid (fait de branche et souvent roseaux et parfois plantes aquatiques), dans un arbre surplombant l'eau le plus souvent, à 6-12 m de haut, fait partie de la parade nuptiale du mâle. Une fois le couple formé, les deux oiseaux terminent le nid. 4 à 5 œufs bleu clair à bleu-verdâtre sont incubés 23 à 24 jours, à tour de rôle par le mâle et la femelle qui ne font d'une couvée par an. Les poussins, semi-nidifuges sont blancs et couvert d'un épais duvet[1]. Leur bec est rose tirant sur l'orangé puis devient jaune. Les deux adultes peuvent continuer à regarnir et élargir le nid au fur et à mesure que les poussins grandissent[1].
Le premier vol des jeunes se fait après 35 à 40 jours de nourrissage par les parents. Les juvéniles seront sexuellement matures à 2 ou 3 ans[1].

Dynamique de population

Encore rare jusque dans les années 1980-190 en France, elle reconstitue peu à peu des populations plus significatives.

Nomenclature et systématique

Au vu des résultats des tests d'hybridation de l'ADN, la grande aigrette a réintégré le genre Ardea dans lequel Carl von Linné l'avait initialement classée. Elle avait ensuite intégré le genre Egretta (Forster, T, 1817), avant que ne soit créé pour elle, le genre Casmerodius (Gloger, 1842).

Quatre sous-espèces sont distinquées[1] (selon les couleurs des parties nues au moment de la reproduction) : E.a. alba, de l'Europe au centre de l’Asie, et jusqu'en Iran au sud, hivernant en Afrique centrale et du nord et dans dans le Golfe Persique et jusqu'au le sud de la Chine et de la Corée en extrême orient. E.a. modesta, en Inde, Asie du sud-est, Japon et en Corée et jusqu'en Indonésie Australie et Nouvelle Zélande au sud E.a. melanorhynchos, en Afrique subsaharienne et à Madagascar. E.a. egretta, sur une grande partie du continent américain du nord des Etats-Unis au centre de l'Argentine

État, pression, menace

La chasse (pour ses plumes), puis la régression des ses habitats ont été de premières causes de régression.
Ses prédateurs naturels exercent surtout leur pression sur les oeufs et oisillons (ce sont surtout le raton-laveur, le hibou et certains faucons), mais quelques adultes sont également mangés par des coyotes ou faucons.

Statut et protection

La grande aigrette bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Elle est inscrite à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne[2]. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les oeufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.

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