Brachycentrus ( le cul vert ) et son imitation.

1 mai 2015

Brachycentrus ( le cul vert ) et son imitation.

L'arrivée du mois de mai signe la fin des éclosions de brachycentrus sur l'Huisne. Des éclosions qui depuis fin mars nous aurons permis de tenter truites et ombres en surface... Effectivement, quand l'astre de feu entame sa descente derriere l'horizon, ils arrivent par milliers pour survoler la rivière. ces petits trichoptères de la famille des brachycentridae viennent éclore et déposer leurs masses ovigaires à la surface de l'eau, et transformer ainsi sur certains secteurs la rivière en jakuzy.

J'observe depuis quelques années que ces éclocions sont bien plus massives que les éclosions de mouches de mai. Ce petit sedge surnommé "cul vert" à cause de sa masse ovigaire verte (qu'il promène à l'extremité de son abdomen), serait bien plus populaire aux yeux de nos salmonidés que l'ephemera danica. En effet, il semblerait que les meilleurs coups de fouet sur une saison soit effectués en présence de ce petit sedge. Une petite bète et une pré-saison qu'il ne faut donc pas négliger. Je pense que ce phénomene s'explique par l'impressionnante concentration de ces insectes à la surface au couché du soleil, à la difference de la mouche de mai qui depuis plusieurs années n'apparait que par micro-éclosions irrégulièrement répartie tout au long des journées. Aucune éclosion massive pouvant déclencher franchement l'alimentation des poissons.

Si à cette saison les après-midi semblent parfois trop calmes, elles préparent en vérité des coups du soir à ne surtout pas manquer. J'ai régulièrement croisé des pecheurs au fouet dégouté par une longue après-midi sur l'Huisne sans le moindre gobage. Après-midi passée à espérer apercevoir des poissons en activité à la surface sans voir le moindre museau sortir de l'eau, et finir par rentrer aux alentours de 18-19h00, en se disant que la rivière est morte... Quel triste constat, ou plutôt, quelle mauvaise analyse. C'est généralement à cette heure-ci que j'aime arriver sur les rives de l'Huisne, une heure ou deux avant le coup du soir, afin d'anticiper l'arrivée de cette armée de "cul vert" survolant la surface, qui font bondir les ombres et les truites complètement hors de l'eau... Allez tenter votre chance à ce moment précis, inutile d'aller passer une journée entière au bord de la rivière pour espérer faire un carton en surface. Ce n'est pas une question de temps, mais de moment... Comme il a déja été écrit dans un certain magazine, "l'éternité ne dure que trente minute". Alors munissez vous de bonnes imitations et ne loupez pas le coche.

Exemple d'imitation de cul vert, simple et basique, mais efficace jusqu'a présent. Vous aurez besoin de :

- Une bobine de fil noir

- Une bobine de fil vert ( brillant de préférence )

- 2 plumes de CDC gris

- Une fibre de plume grise de condor, ou similaire

- Un hameçon de 18 ou 16 maxi

- Dubing de lièvre

- Une paire de ciseaux et de quoi faire votre noeud final

- Un vernis rapide

Créer la masse ovigaire avec le fil vert sur le début de la courbure de l'hameçon. Fixer et enrouler ensuite la plume grise de condor. Préparer ensuite deux plumes de CDC pour créer les ailes.

Fixer les plumes de CDC en laissant une longueur équivalente à la celle de l'hameçon, ne pas oublier l'espace pour créer la tète et le noeud final. Préparer un dubing de lièvre afin de créer le thorax de l'imitation.

Enrouler le dubing derrière les plumes de CDC et rabattre celle ci sur le dubing en créent la tète. Faire le noeud final et déposer une légère goûte de vernis rapide, et votre mouche est prête. Cette émergente a comme avantage de combiner à la fois l'émergence de l'insect, mais également la ponte en y ajoutant la masse ovigaire verte. Sa flottaison assez basse n'est pas un avantage quand la lumière baisse, mais montée avec plus de cdc et dubing, elle perd en efficacité.